Menu
Génotypage et génétique

Quels index travailler pour améliorer vos performances laitières ?

par Yoann GANDAIS

Partager cet article

Une vache commence à être rentable pour son éleveur au moment où elle a fini de rembourser tout ce qu’elle a pu lui coûter : des charges d’élevage du veau à celles de la première lactation. Pour qu’une vache soit rentable plus tôt, il y a différents leviers possibles à actionner comme baisser l’âge au premier vêlage par exemple, ou améliorer son niveau de production en première lactation. Pour ce dernier point, la génétique apporte un vrai levier pour que la vache valorise son potentiel dans son milieu, quel que soit le système de l’élevage.

Connaître les index de production pour améliorer vos performances laitières

Les index de production sont regroupés dans l’Index Economique Laitier, l’INEL qui permet de maximiser la marge nette de l’atelier lait. Il est composé de :

  • L’index matières protéiques (MP) exprimé en kg.
  • L’index matières grasses (MG) exprimé en kg.
  • L’index taux protéique (TP) exprimé en g/kg
  • L’index taux butyreux (TB) exprimé en g/kg.
  • L’index lait exprimé en kg.

Très souvent une génisse qui réalise une bonne première lactation, augure une carrière laitière à la hauteur !

Les index liés à la production (lait, MP, MG) ont la particularité d’avoir une héritabilité forte, c’est-à-dire, qu’il y a une forte incidence de la génétique sur l’expression de ces caractéristiques par l’animal. Ils ont également une forte répétabilité, une grande propension à renouveler l’expression d’un caractère aux descendants. Ainsi une vache qui aura une bonne production lors de sa première lactation aura probablement de bonne lactation toute sa carrière (même s’il faut, bien entendu prendre en compte l’effet de la nutrition et du contexte entre autre dans cette comparaison entre les lactations successives).

Quelle fiabilité des index de production ?

Après un programme d’étude mené sur plusieurs années depuis 2013 sur des troupeaux Holsteins, Normands et Montbéliards, L’Institut de l’élevage a comparé sur des milliers de femelles génotypées, les index génomiques de celles-ci et leurs réelles productions.  Les résultats sont sans appel et unanimes, Il y a une parfaite corrélation entre les productions attendues via les index génomiques et les productions réelles.

Exemple en race Prim’Holstein (Idèle) :

  • Entre un groupe de vaches avec un index lait à -1 000 et un autre groupe avec un index lait à +1 500, les différences de production étaient en moyenne de 2 200 kg de lait.
  • Entre un groupe de vaches avec un index TP à -2 et un autre groupe avec un index lait à +3, le TP moyen passe de 28.8 à 34.6 gr/L de TP.
  • Pour le TB, à chaque fois qu’on augmente de 0,5 pt de TB les index des vaches, les femelles produisent entre 0.3 à 0.8 gr/L de TB en plus.

On observe les mêmes tendances en races Normande et Montbéliarde.

Et économiquement, améliorer l’INEL ça donne quoi ?

Quand un troupeau progresse d’un point d’INEL, c’est en moyenne plus 3 euros par vaches de bénéfices pour l’éleveur (source Idèle). Pour un troupeau de 100 vaches qui progresse grâce à l’indice lait de + 100 kg par vache à 40 gr/l de TB et 30 gr/l de TP, c’est 1 500 € de bénéfice en plus !

Comment améliorer vos performances laitières avec l’index INEL

Les performances d’un animal s’expliquent pour 30% par sa génétique et 70 % par l’effet milieu, la part de la valeur de l’animal non transmissible et une part non expliquée.

Pour piloter finement vos performances laitières, il faut s’appuyer sur les index génomiques et ne pas seulement compter sur les index ascendance. Le génotypage est donc nécessaire pour être précis dans vos accouplements. Son coût peut être rapidement rentabilisé en choisissant une génétique adaptée à l’effet milieu, au système de votre élevage et qui valorisera au mieux son potentiel.

Aujourd’hui, les dernières technologies proposées par Gènes Diffusion, apporte une précision supplémentaire au travers du programme GHP (Génétique Haute performance). Il est possible grâce à l’analyse du microbiote intestinal des vaches Prim’Holstein de capter l’effet troupeau dans votre élevage et donc d’utiliser LA génétique adaptée au contexte de l’élevage, en ciblant le meilleur reproducteur pour atteindre ses objectifs de performances laitières.

Contacter l'auteur

Des questions ?
Nos experts vous répondent !