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Marre des gros nombrils, quelles solutions ?

par Dr Cyrielle CORBIER

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Les omphalites, plus communément connues sous l’appellation « gros nombrils » sont la 3ème cause de mortalité/morbidité chez les veaux après les gastroentérites néonatales et les maladies respiratoires. Elles se caractérisent par une inflammation de la région ombilicale associée à une infection pouvant toucher les structures profondes des vestiges ombilicaux et engendrer une répercussion sur l’état général voire de la mortalité (péritonite généralisée). Quelles mesures mettre en œuvre pour y remédier ?

Comme pour toute infection, le développement de germes causant l’abcès au niveau du nombril du veau résulte d’un déséquilibreentre la capacité de défense de l’animal, autrement dit son immunité, et la pression d’infection liée aux agents pathogènes présents dans l’environnement.

Le colostrum : clé de l’immunité

A la naissance, le veau ne doit sa survie qu’au transfert d’anticorps contenus dans le colostrum qu’il ingère. Un taux de 200 grammes d’immunoglobulines est recommandé, il dépend directement de la qualité, de la quantité ainsi que du moment où le veau prend son colostrum, d’où la nécessité de surveiller, contrôler et éventuellement intervenir lors de cette étape-clé !

Pour tout savoir sur le colostrum, suivez le lien !

La diminution de la pression d’infection

De l’autre côté de la balance, on peut également agir en maîtrisant la pression environnementale. Ainsi, les germes impliqués dans les omphalites sont principalement des germes que l’on retrouve dans l’environnement du box de vêlage. Lorsque les naissances s’enchaînent, il est parfois difficile d’assurer un nettoyage et une désinfection systématiques de la case.

Une solution permettant d’espacer les curages tout en maintenant une pression infectieuse maîtrisée est l’ensemencement du milieu. Ainsi, que ce soit de manière artisanale avec l’utilisation de kéfir ou viades produits standardisés comme ceux de la gamme Flori’Nat®, leur application a pour objectif de rééquilibrer les proportions de bactéries infectieuses et non-infectieuses qui composent la flore environnementale. En colonisant le milieu avec des bactéries non-pathogènes, on oriente les écosystèmes bactériens vers des flores désirables, on favorise la création de biofilms positifs et par conséquent, on réduit la pression d’infection.

La rigueur sur l’hygiène du nombril

Après le vêlage, afin de lutter contre les risques de contamination, on pourra agir avec rigueur et propreté au niveau du cordon qui est une véritable porte d’entrée pour les germes. En effet, une hygiène rigoureuse est nécessaire sous peine d’obtenir l’effet inverse. Le port de gants est donc fortement conseillé lors de sa désinfection. On évitera les produits iodés dont l’odeur attire les mères et exacerbe leur léchage et privilégiera ceux à base d’éosine et/ou d’huiles essentielles. On trouve de nombreuses solutions en contenant qui combinent des propriétés antiseptiques et asséchantes à base de Lavandin, de Tea-Tree ou encore de Romarin.

Le dernier recours : les médicaments

Enfin, si malgré toutes ces préconisations, vous observez un début d’infection, il existe un médicament vétérinaire homéopathique avec AMM prévu contre les affections cutanées suppuratives. Cette solution contient différents remèdes luttant contre la formation de pus à l’exemple de Pyrogénium ou d’Hépar Sulfur mais également d’autres agissant contre l’inflammation comme Belladonna. Comme tout traitement homéopathique, il sera à appliquer sur les muqueuses et non pas au contact direct du nombril.

Prévention, hygiène, flore non-pathogène, huiles essentielles et homéopathie, voilà le cocktail gagnant contre les omphalites !

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